Enfant violent

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Domuk

⭐⭐
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14 Juillet 2022
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189
Bonjour j'ai un enfant de 26 mois qui pense que tous les jouets sont à lui et frappe l'autre enfant. Comment faire ? Punir? Quels sont nos moyens pour ces conflits? En avez vous des comme ça et comment gérer ? Il me fatigue
 
bonjour,

le mot violent est un peu fort...
A cet âge, la notion de ''partage'' n'est pas bien établie.
Il faut parler, encore et encore, expliquer, faire diversion etc...
 
Le mot violent dépend de l'intensité qu'il met dans son geste.
Car la majorité des enfants tapotent par mécontentement. Mais j'en ai eu 2 qui fracassaient vraiment leurs camarades...
Et ça référentiel ou non, c'est non et je puni.
 
@ bidulle , On ne cesse ici de le rappeler! tout comme l'interdiction des VEO etc...
@ Domuk : ce que dit le référentiel :
"Les conflits ne sont pas gérés de manière stricte et punitive, cette attitude est proscrite par la loi."
"Quand un enfant veut le jeu d’un autre, les professionnels ne formulent pas de reproche (« tu n’es pas gentil »), mais expliquent et cherchent une solution avec l’enfant (« je vois que tu veux faire comme … mais lui a encore envie de jouer, alors on va chercher comment faire »)".
 
@ bidulle , On ne cesse ici de le rappeler! tout comme l'interdiction des VEO etc...
@ Domuk : ce que dit le référentiel :
"Les conflits ne sont pas gérés de manière stricte et punitive, cette attitude est proscrite par la loi."
"Quand un enfant veut le jeu d’un autre, les professionnels ne formulent pas de reproche (« tu n’es pas gentil »), mais expliquent et cherchent une solution avec l’enfant (« je vois que tu veux faire comme … mais lui a encore envie de jouer, alors on va chercher comment faire »)".
Oui enfin il y a le papier et puis il y a la réalité de tous les jours 😏
Et les VEO ? Là où on nous explique que essuyer la bouche d'un enfant est une violence ? Merci bien.
 
@ bidulle , On ne cesse ici de le rappeler! tout comme l'interdiction des VEO etc...
@ Domuk : ce que dit le référentiel :
"Les conflits ne sont pas gérés de manière stricte et punitive, cette attitude est proscrite par la loi."
"Quand un enfant veut le jeu d’un autre, les professionnels ne formulent pas de reproche (« tu n’es pas gentil »), mais expliquent et cherchent une solution avec l’enfant (« je vois que tu veux faire comme … mais lui a encore envie de jouer, alors on va chercher comment faire »)".
Oui enfin il y a le papier et puis il y a la réalité de tous les jours 😏
 
Si j'avais fait ça j'aurais eu un ou deux morts par étranglement ...
Je me vois bien expliquer à mon procès "ah non mais je lui ai bien dit "Je vois bien que tu es fâché et que tu as envie de passer ICI mais tu ne peux pas étrangler le bebe. Comment on peut faire ?"
Je lui ai dit je vous jure. Mais le temps de finir ma phrase elle était morte..."

Enfant de 3 ans VS bébé de 9 mois rampant.

Désolée mais quand on est VRAIMENT dans la violence de l'enfant le premier réflexe c'est séparation et écartement (chaise/parc)
Juste 2-3 min le temps de vérifier que la victime va bien et de reprendre ses esprits pour ne pas réagir à chaud à cet événement.

Si c'est juste "je tapote mon camarade" "je lui tire un jeu des mains" ou. "Je le pousse doucement mais sûrement, ni vu ni connu je t'embrouille" alors là oui on peut/doit se contenter de verbaliser 🙂
 
Tout est dans les mots: violent c'est un terme vraiment fort, le jeune enfant n'a pas l'intention de faire mal, il veut, il prend, qui a le dessus entre un grand balèse et un plus petit fragile? Alors, c'est notre observation de leurs jeux , de leurs interactions qui permet de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas, de rappeler les règles de savoir-vivre et de poser un cadre suffisamment sécurisant pour permettre le vivre ensemble. Taper, mordre, pousser, casser les jouets, dessiner sur les murs ... c'est interdit chez Nounou car ........... bien sûr il faut expliquer pourquoi de façon concise sinon l'enfant se perd dans le déluge verbal. Puis proposer des alternatives " ça c'est interdit mais tu peux ......".
Perso, je ne " punis" pas les enfants, j'explique, je mets à l'écart quelques instants pour que l'enfant se calme si besoin mais sanctionner un enfant si jeune n'a pas de sens.
 
Perso, je ne " punis" pas les enfants, j'explique, je mets à l'écart quelques instants pour que l'enfant se calme si besoin mais sanctionner un enfant si jeune n'a pas de sens.
Alors tu punis.
Mettre à l'écart est une punition
Le tout est qu'elle soit adaptée. Qu'elle arrive au bon moment (et pas 10 min après l'événement) et qu'elle soit en rapport de l'âge de l'enfant. 🙂
Nos amis anglosaxons ont une règle pour la durée : 1 minute par an.
Avant 1 an : 0 min, ça n'a pas de sens
Entre 1 et 2 ans : une seule minute suffit pour couper l'enfant dans son action et faire redescendre la pression de l'adulte.
Entre 2 et 3 ans, 2 minutes
Entre 3 et 4 : 3 minutes
Etc pour celles qui ont leurs propres enfants ^^
 
Tout dépend de ce que l'on appelle mettre à l'écart car il y a un monde entre éloigner l'enfant de quelques mètres de sa "victime "en restant à côté de lui (ce qui ne pose aucun problème) et le mettre dans un lit dans le noir dans une chambre à l'autre bout de la maison porte fermée ( ce qui est de la maltraitance).
 
Oui enfin il y a le papier et puis il y a la réalité de tous les jours 😏
Bon! il ne faudrait pas que "la réalité de tous les jours" soit une excuse pour que perdurent certaines habitudes et que ce soit un frein aux changements d'attitude!
Et les VEO ? Là où on nous explique que essuyer la bouche d'un enfant est une violence ? Merci bien.
Les VEO ne se limitent pas qu'à cela...
 
Bonjour,
A plus de 2 ans, un enfant qui veut les jeux/jouets en disant cest à moi, je rectifie et lui dit "ici les jeux sont à nounou" et si tu veux un jeu tu demandes, et si le copain veut prêter c'est OK s'il ne veut pas on ne prends pas des mains de l'autre.
Et l'enfant comprends très bien ces consignes à cet age là, mais parfois c'est trop dur d'attendre et l'enfant tape, pour avoir le jeu, donc j'adopte d'autres stratégies avant la crise.
Il choisit en premier un jeu, et va jouer un peu a l'écart. Ou je laisse l'enfant qui a le jeu en premier seul et je joue avec l'autre.
Mais si l'enfant tape, mord ou pousse pour avoir un jeu des mains dun autre je lui redis en essayant de lui faire prendre conscience du mal qu'il fait et je le garde près de moi pour une autre activité.

Bien souvent un enfant qui veut le jeu du copain, c'est juste qu'il voit son copain avoir du plaisir à jouer avec tel objet et il veut ressentir ce plaisir à son tour. Et bien souvent il est déçu lorsqu'il a le jeu. Donc jouer avec lui et montrer un grand enthousiasme généralement ça suffit à lui faire oublier le jeu du copain.
 
Enfin mon séjour n'est pas très grand alors quand je dis " mettre à l'écart, c'est l'éloigner de l'autre et ce n'est pas très loin ni très longtemps @Bayah !
Si je m'éloigne de quelqu'un qui m'insupporte, je ne me punis pas, je choisis de contrôler mes émotions. Les enfants, en fonction de leur âge et de leur stade de développement, ne contrôlent pas bien leurs émotions et ont parfois besoin d'être accompagné et guidés donc pour moi, non ce n'est pas une punition mais un accompagnement, ce n'est pas " je te mets dans un coin et je m'en vais ".
 
Bonjour j'ai un enfant de 26 mois qui pense que tous les jouets sont à lui et frappe l'autre enfant. Comment faire ? Punir? Quels sont nos moyens pour ces conflits? En avez vous des comme ça et comment gérer ? Il me fatigue

Que faire?
Qu’avez-vous essayé de faire et qui ne semble pas fonctionner?
Déjà, je constate que c’est un grand capable de comprendre que les jouets de chez vous sont pour tout le monde et donc à partager (bien sûr ça c’est à répéter chaque fois qu’il y a « conflit »

Par rapport à ma propre expérience, voici ce que je fais depuis 21 ans.

1) j’observe qui le premier a le jouet et je demande à l’autre d’attendre son tour. Il y en a qui ne savent pas attendre mais tant pis, un peu de frustration, c’est aussi bien. J’utilise pour cette attente un PERFECT TEA TIMER que voici👇(un gros sablier avec 3 temps: 3 mn/4mn/5mn).
Soit il observe le copain ou la copine jouer jusqu’à son tour. (il gère lui-même l’arbitrage), ou il décide d’aller jouer à autre chose en attendant son tour (là c’est moi qui arbitre).
Ce sablier m’a beaucoup aidée; de plus, il y a 3 couleurs de sable: vert, marron et blanc. Il impressionne les enfants qui parfois veulent choisir eux-mêmes leur couleur. Là je les mets en garde que l’attente sur telle couleur est plus longue que telle autre.

2) j’ai mis en place un projet pour les aider à apprendre à partager: tous les vendredis, les 2/3 ans emmènent chacun un de leurs jouets préférés (consignes aux parents: pas de jouets musicaux, pas de jouets avec des pièces car je veux préserver mes tympans et je ne veux pas passer mon temps à rechercher des pièces). Ici l’objectif est que l’enfant qui refuse de partager son propre jouet a le droit mais attention il lui ai interdit d’exiger s’octroyer le jouet du copain qui refuse de le laisser faire, c’est du donnant/donnant. Oui il faut au début arbitrer tout cela mais après plusieurs mois, ils gèrent tous seuls comme des grands.
 
Dire qu'on attend que le copain ait fini de jouer pour avoir le jouet, dire qu'on ne prend pas des mains du copain, c'est ''facile''...
Mais comment on fait avec un enfant qui fait de la rétention de jouet toute la journée, qu'il se fait un coin à trésors avec tous ses jouets ? Ou comment réagir quand l'enfant met le poupon à la sieste, en pause, et que l'autre vienne le prendre en pensant qu'il a fini, pareil pour des voitures au garage ou une casserole mise à l'écart ?


Je rejoins l'idée de Jeanine, apporter ses propres jouets sur des créneaux spécifiques et bien identifiés, était une idée aussi emise lors de ma formation sur le jeu libre.
 
Pour ma part, j’utiliserai le terme agressivité plutôt que violence.

A l’age de nos accueillis, les enfants sont immatures.

C’est à nous d’adapter nos réactions devant des comportements induits par des réactions non encore adaptées à des frustrations, des apprentissages.

A nous de contextualiser les événements agressifs, à verbaliser que l’on comprend les difficultés et les frustrations MAIS que l’enfant doit adapter ses gestes, mots et actions.

C’est un accompagnement bienveillant et ferme de l’enfant tout à la fois.

Pour lui donner les clés pour adapter ses réactions.

Reprendre verbalement l’enfant avec un ton non agressif, avec des mots d’explications et de motivation en le valorisant. Oui, il est capable d’exprimer son ressenti sans piétiner son camarade. Nous le savons et nous allons l’y aider.

Le temps de pouvoir poser les mots calmement le stress de l’enfant agresseur et de l’enfant agressé étant retombé, on fait diversion autour d’une activité ou d’un temps de relaxation ou de musique.

La crispation engendre la crispation.
 
Quant à la PUNITION, ce mot n’existe pas dans mon vocabulaire donc je ne connais pas.
Je préfère parler de sanction: par exemple, j’explique l’interdiction et quand ce n’est pas respecté, je refuse d’exécuter ce que je sais qui fait plaisir. Je cite: je donne une consigne: on part en promenade et j’explique qu’on a pas le droit de descendre du trottoir si je ne le demande pas. Si tu n’obéit pas, on rentre à la maison et demain, tu ne recommenceras pas.
Autre exemple: l’enfant adore écouter l’histoire de Lila avant d’aller à la sieste: juste avant de s’installer sur le tapis, il renverse délibérément le bec à jouer et je lui demande gentiment de ranger et il n’obtempère pas, je répète 2 fois et refus; je lui dis, je ne fais pas plaisir à un enfant qui ne m’écoute pas, donc tu auras ton histoire après ton réveil quand tu auras rangé.
On est d’accord que je parle d’un enfant de 2/3 ans hein !
 
Enfin mon séjour n'est pas très grand alors quand je dis " mettre à l'écart, c'est l'éloigner de l'autre et ce n'est pas très loin ni très longtemps @Bayah !
Si je m'éloigne de quelqu'un qui m'insupporte, je ne me punis pas, je choisis de contrôler mes émotions. Les enfants, en fonction de leur âge et de leur stade de développement, ne contrôlent pas bien leurs émotions et ont parfois besoin d'être accompagné et guidés donc pour moi, non ce n'est pas une punition mais un accompagnement, ce n'est pas " je te mets dans un coin et je m'en vais ".
Je te disais juste que c'était une "punition" tout de même tout en te disant que si c'est adapté à la situation c'est pas negatif 🙂

Moi aussi quand je mets à l'écart c'est à portée de regard, juste sur le fauteuil, une chaise, ou un lit parapluie pour ceux qui entrent en crise et peuvent se blesser... Mais ça reste dans le séjour.

Punir n'est pas forcément synonyme de violence, c'est ce que j'essayais de déconstruire mais mon message a du être maladroit.
 
@Catie6432
« Pour ma part, j’utiliserai le terme agressivité plutôt que violence. »

D’accord avec toi. Ici, le mot « violent »est trop fort et pas vraiment adapté à la situation.
Personnellement, je dirai un enfant provocateur.
 

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