Re: Décès d'un loulou
Bonjour Anne,
C'est horrible ce que vous avez enduré... il en faut du courage, du soutien, être bien entourée et comprise également, je vous dis bravo... Vous avez su trouver la force auprès de vous autres enfants !
Cette maman à vu souffrir son enfant pendant 2 semaines dans des conditions atroces.
Après 2 jrs de fièvre il à commencer à faire des convulsions et ce non stop... Envoyé en urgence à Lyon en réanimation où ils ont diagnostiqué une encéphalite qui lui à détruit le cerveau, puis tombé dans le coma et même dans le coma les convulsions continuait, parfois d'une durée 50 minutes.
Cette maman à espérée "le ramener à la maison" jusqu'au bout... C'est juste terrible !
Re: Décès d'un loulou
Malheureusement Anne a raison, nous parents on n’oublie jamais, le temps n’apaise pas notre peine, on apprend juste à vivre avec et il faut un paquet d’années pour ça.
Mais les gens eux passent à autre chose très vite. On a le droit d’être triste pendant 2 ou 3 mois. Passé 6 mois, c’est bon hein, faut passer à autre chose maintenant. Et passé quoi... 1 an ? Les gens oublient même jusqu’à l’existence de l’enfant.
Heureusement il y a certaines personnes qui sont toujours là des années après mais souvent ce sont des mamans endeuillées...
Et on perd des « amis » aussi. Je ne sais pas trop si ce sont des gens qui fuient le malheur comme si on le portait sur nous, si on leur font peur, s’ils ne savent plus quoi nous dire... mais c’est une réalité. Ça aussi ça fait mal. En général ces personnes attendent 12-18 mois pour nous laisser tomber. J’en ai perdu des personnes que je croyais mes amis.
Mais à l’inverse d’autres s’accrochent malgré notre éloignement.
Mon fils est décédé subitement, c’était encore un bébé. Donc pas « ancré » dans les mémoires il faut croire.
Moi aussi j’en ai entendu des conneries, et des maladresses qui font vraiment mal.
Re: Décès d'un loulou
Bonsoir Azur35,
Même si vous n'aviez pas précisé avoir perdu votre perdu, j'aurais compris. Ce que vous décrivez est exactement la vérité. Même mes frères se ferment dès que je leur parle de mes enfants. Pour eux, ça sert à rien de ressasser. Alors, vous pensez, les étrangers... au bout d'un mois, le deuil devrait être fait. J'ai vu souffrir ma fille pendant 10 mois, elle est décédée dans notre maison. Certains me disaient qu'il me restait 5 enfants, alors c'était moins grave. Mais ils ignoraient ce qui se passait chez nous, les crises de nerfs, les crises de larmes, l'incompréhension pour des frère et soeurs de perdre l'aîné qui n'avait jamais été malade auparavant. Un psy trés "délicat" nous a dit que c'était une tuile qui nous tombait sur la tête, c'est plutôt le ciel. Comme quoi, on peut être intelligent et stupide. Des personnes qu'on connaissait pas ou peu nous ont soutenu, alors que des amis proches nous ont laissé tomber. Et quand 3 ans après le décès de mon 2e enfant, notre fille de 12 ans est restée entre la vie et la mort pour une péritonite, suivie d'une laparotomie, alors là, nous étions la famille porte malheur. Je suis certaine que nous aurions du mal à vendre notre maison .... Tant qu'il me restera un enfant, je tiendrai debout. Et la première petite louloutte que j'ai gardée a été un rayon de soleil pour toute la famille. Elle a 12 ans et vient régulièrement à la maison où elle a sa chambre. Par contre, les meilleurs amis de mon fils devenus parents ne m'ont jamais demandé de garder leur petit bout, d'autres moins proches oui. Ils ont "peur" de revenir chez moi.
Ma fille est décédée en 99, mon fils 2001. La peine est toujours là, rien que de prononcer leurs prénoms, c'est les larmes aux yeux. Une Maman m'avait dit qu'on n'oublie pas, qu'on s'habitue à vivre avec cette douleur, comme un handicap. Il en faut du courage tous les matins pour se lever, gérer les enfants, leur scolarité, leurs activités sportives, les réunions, les anniversaires , faire semblant tous les jours. Les fêtes, les anniversaires sans ceux qui sont partis. Alors pleurer parce qu'un chanteur est décédé, non merci. A croire que ces gens n'ont encore perdu personne de leur famille, encore moins un enfant
Re: Décès d'un loulou
Bonjour Anne et Azur,
Je vous crois, dans tous ce que vous écrivez !
Face au difficultés les amis s'écartent de nous, mais les frais restent.
J'ai connu cela l'année dernière quand j'allais mal.
Parceque quand ont "pète" la forme tout le monde est là pour faire la fête et puis quand ont va mal y a plus personne ! Peut être qu'à leur yeux on ne sert plus à rien... L'humilité aujourd'hui est rare.
Je n'abandonnerai pas cette maman, j'ai bien l'intention de prendre de ses nouvelles, et la soutenir car elle en a des a épreuves à traverser la pauvre avec l'arrivée des jumelles.
Mais elle n'ira plus jamais bien, c'est sûr, c'est comme une condamnation à vie.
Re: Décès d'un loulou
Anne, c’est terrible, vous avez vraiment eu votre lot de souffrance.
Mais oui ce que vous décrivez est vrai. On peut être très bien entourée, et très mal à la fois. Et puis de toute façon on est toujours seule au final, parce que le combat est à l’intérieur de nous-mêmes.
Et les gens peuvent être très c... même les proches.
J’ai 3 autres enfants, évidemment mois aussi j’ai eu cette fameuse réflexion. « Il faut penser à eux / tenir pour eux / tourner la page (!!!!) ».. comme si on ne le savait pas qu’on devait tenir pour nos autres enfants, mais nous, qui nous aide à tenir ? 1 ou 2 amies et le reste y a plus personne.
Mes enfants sont très marqués par le décès de leur petit frère. Surtout la plus âgée, qui était déjà grande à l’époque et qui l’a vécu avec plus de conscience que les 2 plus jeunes. Et puis quand c’est arrivé, elle nous a entendu crier, puis elle a entendu le médecin du samu dire « il ne respire plus » et j’en passe. Et ça elle a mis des années pour m’en parler. Jusque là je ne savais pas ce qu’elle avait entendu ou compris, vu qu’elle dormait dans sa chambre.
Je pense fort au petit Loulou dont c’est l’enterrement aujourd’hui, Lilo.
Re: Décès d'un loulou
Azur35, je ne sais pas si c'est le lieu d'échanger nos ressentis, mais il y a tellement peu de personnes pour nous écouter, surtout quand le deuil est aussi "ancien" pour les autres, alors que nous, le vivons à chaque minute.On nous plaint moins que les parents d'enfant unique parce qu'il nous en reste d'autres. Mais chaque enfant est irremplaçable. J'ai été forte parce qu'il le fallait bien pour les autres, mais si je n'avais eu qu'un enfant et que je l'aurai perdu, je l'aurais suivi. Pourquoi continuer de vivre quand on a perdu ce qu'on avait de plus important. C'est un sacré challenge que de continuer. Et les gens ne savent pas à quel point les frères et soeurs peuvent aller mal aussi. Comment consoler des petites soeurs qui pleurent toute la nuit ? Il ne s'agit pas de larmes parce qu'un jouet a été refusé, mais comment expliquer la mort d'êtres aussi jeunes ?! J'étais à l'hôpital avec mon fils est décédé (les gendarmes m'ont prévenue 4 h après l'accident), j'ai été obligée de l'annoncer à ma fille de 15 ans, qui insistait pour savoir comment allait son frère, et mes autres filles de 11, 9 et 5. J'ai aussitôt appelé une amie pour qu'elle aille chez moi, et c'était affreux. Il a appelé 3 autres amies car mes filles devenaient folles de chagrin et d'incompréhension, elles ne comprenaient pas pourquoi cela arrivait pour la 2e fois, elles ont dû appeler un médecin. Celle de 5 ans ne comprenait pas. Aujourd'hui la plus jeune a 23 ans et ne va pas bien du tout, malgré toutes les séances de psy. Si après tout ça, on fait quelque chose qui déplaît aux autres, on nous critique, alors qu'on a vécu des choses horribles. Quant à la maladie de ma fille, comment oublier le choc de l'annonce, les mauvaises analyses, IRM, scanners, les crises à gérer, la souffrance, notre inutilité, des gens formidables rencontrés par des médecines alternatives, qui se relayaient tous les jours, puis le vide après le décès, de son enfant, des soignants, etc... Et les 10 ans de procès pour erreur médicale,reconnue. Chaque décès d'enfant nous renvoie à notre douleur, nous savons quel cauchemar commence pour eux.
Re: Décès d'un loulou
Bonjour
Cette situation est très dure à vivre pour les parents et pour vous.
Cette maman qui attendait un miracle pour ramener son enfant, c'est bien triste à 6 ans.
J'ai eu en garde un petit poupon de 10 mois jusqu'au vendredi soir comme d'habitude et le dimanche matin, chez lui il était tombé de la table à langer.
Malheureusement décédé le lundi matin.
C'était très très dur pour moi car ce lundi j'avais en adaptation un poupon de 4 mois avec le même prénom.
A chaque fois que je prononçais le prénom, les larmes me coulaient et le jour de l'enterrement c'était très poignant.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour le jour.
Cordialement
Pounette
Re: Décès d'un loulou
Dramatique tout ça pounette, c'est dure et ont les oublieras jamais !
À vous toutes qui m'avait apporté votre soutien, un grand MERCI... Vous êtes formidables !!!
Re: Décès d'un loulou
Anne, comme je vous comprends.
Pounette, quel choc ça doit être.
Pour le prénom je me doute que ça ne devait pas être facile.
Personnellement je ne prends pas d’enfants en accueil qui portent le même prénom que mon fils (c’est un prénom très courant).
Ça peut paraître léger comme motif de refus vu de l’extérieur, mais moi je ne me sens pas les épaules pour prononcer ce prénom au quotidien en désignant un autre enfant.
Lilo, je ne sais quoi vous dire, ce samedi a dû être vraiment éprouvant. J’espère juste que vous avez pu faire vos adieux à ce petit Loulou. :(
Re: Décès d'un loulou
LILO74
J'espère que vous avez pu trouver la force d'accompagner ce petit loulou que vous avez gardé et de soutenir ses parents. Une nounou partage quand même beaucoup de la vie de ces familles. Vous avez votre place auprès d'eux. Peut être pas tout de suite, car au début il y a beaucoup de monde. Malheureusement les gens sont présents lorsqu'il y a un deuil dont tout le monde parle,mais après ils s'en vont, laissant la famille dans le chagrin. Et c'est là qu'on a envie de parler de notre petit disparu injustement trop tôt, alors que d'autres font comme si de rien n'était , de peur de nous raviver notre peine. Mais cette peine d'avoir perdu un enfant nous suivra tout le restant de notre vie. Et on a tellement besoin que les autres y pensent aussi. La formule "parler de toi c'est te faire exister, ne rien dire serait t'ignorer"
Qu'y a t il de plus cruel que l'oubli d'un jeune qui avait une vie à accomplir ? Alors courage à vous aussi , car cela doit vous être trés douloureux, comme aux collègues qui perdent des loulous. Car enfin, on ne fait pas ce métier seulement pour le salaire, mais parce qu'on aime les enfants, et on aime vraiment ceux qui nous sont confiés.
Re: Décès d'un loulou
Bonjour Anne,
Oui ce fut très dur, j'étais vraiment malade avant de partir...
Depuis que j'ai perdue ma maman il y a 15 ans "alors que je venais d'être maman pour la deuxième fois", je n'arrivais plus à entrer dans une église.
Et puis une fois arrivé, le petit cercueil et les photos de chaque côté, je me suis effondrée, en silence... Voilà, j'en ai les larmes aux yeux rien que d'y penser !
A la sortie du cimetière j'ai pu serré les parents dans mes bras... ils on beaucoup apprécié que je sois là, en me disant que ça comptait beaucoup pour eux.
Après tout ça difficile de retrouver le sourire... Il ma fallu quelques jours, mais on n'oublie jamais !
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